Manif sur fond de crise sociale

Il couve en ce moment, au Québec, une crise sociale qui semble prendre de plus en plus d’ampleur. Personnellement, je ne me souviens pas d’avoir déjà vu de tels événements se produire. Manifestation par dessus manifestation, il semble que cette crise ne soit pas sur le point de se résorber.

Depuis 2003, le Québec est dirigé par les libéraux de Jean Charest. Récemment, un certain nombre de scandales secoue ce parti. La goutte qui a fait déborder le vase est cette hausse des frais de scolarité aux étudiants. Un bras de fer sans précédent s’est engagé entre le gouvernement et les étudiants. Ça a eu pour effet de galvaniser l’opinion de ceux qui étaient pour ou contre les dirigeants.

Bref, après 2 tentatives ratées de négociations entre les deux partis, le gouvernement a voté une loi répressive qui n’atteignait pas que le mouvement étudiant, mais qui semblait être une entrave à la liberté d’expression et d’association, sans distinction! Cette loi est présentement contestée devant la cour. Il s’en est suivi une escalade de protestations et le mouvement étudiant a vu ses rangs grossir par toutes sortes d’opposants à cette loi.

Ceci n’est bien sûr qu’un très résumé de la situation. C’est aussi pour servir d’intro à mon petit clip vidéo, réaliser le samedi du grand Prix de Montréal. Ce soit là, je parcourais tant bien que mal les rues du centre-ville alors que la situation était parfaitement aléatoire! J’ai réussi à ramener quelques images qui donnent un faible aperçu de la conjoncture.

Les voici :

Shen Hao TZ 45-II B

Quand on chemine à la conquête d’un art, que ce soit la musique, la peinture ou la photographie, il est toujours nécessaire de bien choisir ses outils. En musique, il est question d’instruments. Une bonne guitare, un bon saxophone ou une bonne batterie. Ces instruments feront l’objet d’un choix méticuleux au fur et à mesure que nous progresserons.

Depuis l’hiver dernier, j’ai découvert un nouvel univers : la « photographie argentique ». Encore mieux, la photographie avec des chambres « grand format ». Sans trop savoir dans quoi je m’embarquais, j’ai tout de suite compris que c’était l’ultime méthode de faire de la photo. Évidemment, il est certain que l’usage d’une telle chambre serait impossible pour faire de la photographie d’action! Bref, pour tout ce qui a trait à la prise d’image — sans mouvement — c’est l’idéal. Que ce soit pour faire de la photographie d’architecture, du portrait, du paysage, etc.

Ma première acquisition fut une caméra de presse, le fameux « Graflex ». Comme elle a été conçue pour réagir assez rapidement (il faut se remettre dans le contexte de l’époque) elle ne possède pas la panoplie de mouvements possibles avec les caméras sophistiquées et récentes. Donc, j’ai finalement mis la main sur une « View Camera » qui fonctionne sur un rail, une Cambo. Excellente caméra, mais toutefois un peu « bas de gamme ». En cherchant sur les annonces du web, j’ai trouvé une formidable occasion, une autre « View Camera » de marque Arca Swiss. Comptant parmi les meilleures de cette catégorie, le prix demandé était dérisoire. J’en pris donc possession. Je dois admettre qu’elle était vraiment impressionnante, mais malheureusement, pas très portative. À force de recherches, je suis finalement tombé sur ce que le pense être la bonne affaire! Une caméra de fabrication chinoise de marque « Shen Hao ». C’est un « field Camera », c’est-à-dire qu’elle se replie sur elle-même de façon à former une petite boîte. Elle a toutes les possibilités de mouvements d’un view camera. Je vais donc mettre cet appareil en œuvre d’ici peu. Quelques photos issues de ces premiers tests seront mises en ligne sur mon compte Flickr.

En attendant, je vous montre l’appareil.

Au plaisir de prendre de bonnes photos!

Via Flickr :
Voici ma nouvelle « Field Camera ». Elle est fabriquée par une compagnie chinoise de Shanghai. Shen Hao fabrique une gamme complète de caméras de grand format. J’ai opté pour ce modèle, très abordable, d’une qualité presque irréprochable. Ceux et celles qui seraient intéressés par la photographie de grand format peuvent sans crainte se procurer un de ces appareils et ils en tireront une grande satisfaction.

Here is my new "Field Camera". It is manufactured by a Chinese company in Shanghai. Shen Hao manufactures a complete line of large format cameras. I opted for this model, very affordable, quality almost flawless. Those who are interested in large format photography can easily get one of these cameras and they will get great satisfaction.

Photo de rue...

Fête du Canada / Canada day, a photo by M9ike on Flickr.

Il existe plusieurs types de photographie. La photographie artistique, le portrait, la photographie animalière, le photojournalisme, photographie industrielle... Ça n’a pas de fin. Les photographes se spécialisent plus ou moins et embrassent un ou deux types de photographie, parfois plus. J’imagine que c’est selon le goût, les aptitudes et la personnalité de ces chasseurs d’images.

À travers toutes ces formes de photographie, il en existe une qui se nomme la « photographie de rue », « Street Shooting » en anglais. Cela consiste à prendre des photos de gens sur la rue, sur la plage, dans un parc ou même dans un magasin. La photo doit représenter une tranche de vie, une situation cocasse ou un événement particulier. C’est définitivement une des facettes de cet art qu’est la photo qui m’intéresse le plus. C’est à la fois du reportage, de la sociologie et de la peinture! Chacune des photos devient autant de témoignages de ce qui se passe, à un moment précis, dans une société précise. Par exemple, je parcours les rues de Montréal à la recherche de LA « shot ». Il est très possible que je ne réussisse pas ce fameux cliché, mais, par contre, chacune de mes photos sera un témoignage de ce qui se passe à cet endroit, à ce moment! Certains photographes se sont évertués à prendre une seule ville comme terrain pour faire leurs photos. Ils ont inlassablement pris des « moments », des gens et des situations sur leur pellicule. Parfois, il en résulte de véritables chefs-d’œuvre.

Pour être un photographe de rue efficace, plusieurs qualités sont requises. La première étant la patience. Il ne faut jamais se décourager face à un manque d’opportunité. Il est toujours possible qu’il ne se passe rien, mais, au pire, la prochaine promenade sera la bonne. La deuxième chose, c’est d’aller au-devant des situations. En d’autres termes, il faut anticiper un événement. Dans un endroit donné, il est possible qu’il se passe tel événement. Il faut donc se tenir à l’affut de ce fameux moment magique en se positionnant, en voyant venir la situation. La troisième chose est hors de contrôle. C’est le facteur chance! Évidemment, on finit toujours par faire sa propre chance, mais il y aura toujours une part d’imprévus qui ne peut que favoriser le photographe alerte.

Il ne reste plus qu’à utiliser le bon équipement. Une caméra discrète et silencieuse, légère et rapide sera privilégiée par les spécialistes de cet art. Une « normale » (50 mm) est parfaitement indiquée puisqu’on essaie ici de révéler ce que l’œil humain capte. Mais cela reste à la discrétion du photographe.

Un coup toutes ces conditions réunies, composer la photo qui sera parfaitement « évocatrice » reste à faire. Celle qui fera rêver. Celle qui sera pourvue de toutes les qualités artistiques qui sont le propre des grandes œuvres. Là, ce n’est vraiment pas évident. Mais, à force d’efforts, de créativité et de chance, il se peut que la fameuse « shot » arrive et c’est à ce moment que le photographe ressentira une satisfaction qui sera sa plus grande récompense.

Street Shooting

La loi au Québec prévoit une série d’articles sur la photographie, de rue en particulier. C’est une longue histoire, un truc qui tourne autour de la publication d’une photo de petite « punkette » assise sur une marche dans un escalier donnant sur une rue à Montréal. Après une sérieuse escalade, la cour supérieure a donné raison à la punkette et le magasine dans lequel la photo avait été publiée, comme le photographe, ont été déboutés. Il va sans dire que cette initiative a compromis la pratique de la photographie de rue. Maintenant, il faut être sur nos gardes en tant que photographe et obtenir une décharge des personnes photographiées si l’on veut publier de façon éditoriale ou commerciale. Évidemment, les photographes de presse ont été pénalisés par la mise en œuvre de cette connerie. Pour en savoir un peu plus sur cette loi, je vous conseille de suivre ce lien. Ça a été fait par un photographe professionnel et il explique très clairement comment fonctionner avec tout ça.

Bref, il est devenu assez difficile de faire de la bonne photo de rue (Street Shooting) sans avoir tout le temps cette foutue loi en tête. Pourtant, c’est probablement le style de photographie qui m’attire le plus. Depuis que je « shoot » en 4x5, cela a tendance à changer, mais mon matériel n’est pas encore parfaitement au point et — même si ça va changer d’ici quelques semaines — c’est beaucoup moins simple pour moi que de trainer le Leica au centre-ville de Montréal. J’ai donc développé une technique très intéressante pour me garantir des sujets coopératifs. Je cible ceux qui sollicitent les gens pour avoir de l’argent! Qu’ils soient musiciens — comme ici, par exemple — ou simplement des itinérants, à moins qu’ils ne soient des squeegees, il suffit de leur donner une pièce de un dollar pour s’assurer immédiatement au minimum une pose pour le kodak! Simple comme bonjour! À date, ça fonctionne relativement bien et les résultats sont assez intéressants pour que je pousse cette méthode.

En voici un exemple. J’ai utilisé ma nouvelle lentille de 135 mm avec le Leica ce qui me permet de rester assez loin des sujets. Ainsi, ils sont moins dérangés par le fait d’être pris en photo. J’avais utilisé cette technique avec l’accordéoniste (voir parmi les quelques articles précédents) et, malgré seulement 2 shots, j’avais réussi à sortir quelque chose d’intéressant. Bref, à 1 $ pour avoir un sujet qui est souvent très coloré, c’est une véritable aubaine!

Plus de photos à venir!