Il existe plusieurs types de photographie. La photographie artistique, le portrait, la photographie animalière, le photojournalisme, photographie industrielle... Ça n’a pas de fin. Les photographes se spécialisent plus ou moins et embrassent un ou deux types de photographie, parfois plus. J’imagine que c’est selon le goût, les aptitudes et la personnalité de ces chasseurs d’images.
À travers toutes ces formes de photographie, il en existe une qui se nomme la « photographie de rue », « Street Shooting » en anglais. Cela consiste à prendre des photos de gens sur la rue, sur la plage, dans un parc ou même dans un magasin. La photo doit représenter une tranche de vie, une situation cocasse ou un événement particulier. C’est définitivement une des facettes de cet art qu’est la photo qui m’intéresse le plus. C’est à la fois du reportage, de la sociologie et de la peinture! Chacune des photos devient autant de témoignages de ce qui se passe, à un moment précis, dans une société précise. Par exemple, je parcours les rues de Montréal à la recherche de LA « shot ». Il est très possible que je ne réussisse pas ce fameux cliché, mais, par contre, chacune de mes photos sera un témoignage de ce qui se passe à cet endroit, à ce moment! Certains photographes se sont évertués à prendre une seule ville comme terrain pour faire leurs photos. Ils ont inlassablement pris des « moments », des gens et des situations sur leur pellicule. Parfois, il en résulte de véritables chefs-d’œuvre.
Pour être un photographe de rue efficace, plusieurs qualités sont requises. La première étant la patience. Il ne faut jamais se décourager face à un manque d’opportunité. Il est toujours possible qu’il ne se passe rien, mais, au pire, la prochaine promenade sera la bonne. La deuxième chose, c’est d’aller au-devant des situations. En d’autres termes, il faut anticiper un événement. Dans un endroit donné, il est possible qu’il se passe tel événement. Il faut donc se tenir à l’affut de ce fameux moment magique en se positionnant, en voyant venir la situation. La troisième chose est hors de contrôle. C’est le facteur chance! Évidemment, on finit toujours par faire sa propre chance, mais il y aura toujours une part d’imprévus qui ne peut que favoriser le photographe alerte.
Il ne reste plus qu’à utiliser le bon équipement. Une caméra discrète et silencieuse, légère et rapide sera privilégiée par les spécialistes de cet art. Une « normale » (50 mm) est parfaitement indiquée puisqu’on essaie ici de révéler ce que l’œil humain capte. Mais cela reste à la discrétion du photographe.
Un coup toutes ces conditions réunies, composer la photo qui sera parfaitement « évocatrice » reste à faire. Celle qui fera rêver. Celle qui sera pourvue de toutes les qualités artistiques qui sont le propre des grandes œuvres. Là, ce n’est vraiment pas évident. Mais, à force d’efforts, de créativité et de chance, il se peut que la fameuse « shot » arrive et c’est à ce moment que le photographe ressentira une satisfaction qui sera sa plus grande récompense.
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