jeudi, mai 17, 2012

Fâcheuses conséquences


Les conséquences de l’imbécilité sont innombrables...

Je ne puis m’empêcher d’établir un parallèle entre la façon dont on dirige l’entreprise pour laquelle je travaille et celle dont on dirige la province. Diviser pour mieux régner? Il semble que ce soit le cas. Sans entrer dans les détails, ce serait trop long, le fait demeure que la semaine prochaine, je vais être mis à pied 7 jours. D’une certaine façon, ça fait bien mon affaire. En effet, de bénéficier d’une semaine de « vacances » à ce moment de l’année est pour moi une aubaine. Mais je ne suis pas certain que ce soit le cas pour la majorité. Les nouveaux embauchés, qui viennent de fonder une famille tout en peinant à joindre les deux bouts seront beaucoup moins enthousiastes que moi. Le résultat est désastreux et cette façon agressive et injustifiée de diriger n’a plus sa place, à mon humble opinion. Quand on va au fond du problème, dans la majorité des cas, on se rend compte que les crises sont presque toujours créées par un égo, un nombrilisme et un orgueil démesurés. C’est le cas à mon boulot, c’est également le cas dans ce fameux conflit étudiant qui n’en finit plus de s’envenimer. Qu’est-ce qu’on peut faire comme acteurs passifs dans ces situations? À mon avis, il faut se mobiliser, militer et faire en sorte que ces acteurs prétentieux perdent de leur superbe pour une fois pour toutes. Il devient de plus en plus insupportable de constater que la masse ne cesse de plier face à ces dictateurs qui finissent toujours par arriver à leurs fins par des moyens plus ou moins éthiques.

Mobilisons-nous! Aidons les indécis à mieux comprendre les enjeux!

Pour finir, je laisse ici un texte à lire qui est une sorte de mode d’emploi, une manière de gros bon sens à mettre en application. Vous reconnaitrez sans doute le style inimitable de ce grand philosophe allemand Nietzsche. Ce texte figure déjà dans ce blogue. Le contexte était parfois très différent.

Hommes préparatoires.

Je salue tous les signes indiquant le commencement d’un âge plus viril, plus guerrier qui avant tout remettra à l’honneur la bravoure! Car il doit ouvrir la voie à un âge encore supérieur et rassembler la force dont celui-ci aura un jour besoin — l’âge qui portera l’héroïsme au sein de la connaissance et mènera des guerres pour les pensées et leurs conséquences. Pour cela, il faut à présent bien des hommes préparatoires vaillants qui ne peuvent cependant pas surgir du néant — et pas davantage du sable et de la vase de la civilisation d’aujourd’hui et de la formation dispensée par nos grandes villes actuelles : des hommes qui sachent être silencieux, solitaires, résolus, satisfaits et persévérants dans l’activité invisible : des hommes qui en vertu d’un penchant intérieur recherchent en toutes choses ce qu’il faut surmonter en elles : des hommes qui possèdent en propre gaieté d’esprit, patience, simplicité et mépris pour toutes les grandes vanités, tout autant que générosité dans la victoire et indulgence envers les petites vanités de tous les vaincus : des hommes qui portent un jugement perspicace et libre sur tous les vainqueurs et sur la part de hasard inhérente à toute victoire et toute gloire : des hommes qui aient des fêtes propres, des jours de travail propres, des périodes de deuil propres, rompus au commandement et commandant avec assurance, prêts pareillement à obéir, là où il le faut, pareillement fiers dans l’un et l’autre cas, pareillement au service de leur propre cause : des hommes qui prennent plus de risques s’exposent davantage au danger, des hommes plus féconds, des hommes plus heureux! Car, croyez-moi! — le secret pour retirer de l’existence la plus grande fécondité et la plus grande jouissance, c’est : vivre dangereusement! Bâtissez vos villes sur le Vésuve! Lancez vos navires sur des mers inexplorées! Vivez en guerre avec vos pareils et avec vous-mêmes! Soyez brigands et conquérants, tant que vous ne pouvez pas être maîtres et possesseurs, hommes de connaissance! Le temps ne sera bientôt plus où vous pouviez vous contenter de vivre, tels des cerfs farouches, cachés au fond des bois! La connaissance finira par tendre la main vers ce qui lui revient de droit : — elle voudra devenir maître et possesseur, et vous avec elle!


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